Dans un monde où la technologie est omniprésente, l’un des outils les plus précieux en médecine reste irremplaçable : l’électrocardiogramme (ECG). Cette méthode non invasive fournit une représentation graphique des potentiels en enregistrés par les électrodes placées sur la peau du patient en millivolts. Elle permet de mesurer de nombreux aspects, allant de la fréquence cardiaque à l’efficacité de conduction de l’énergie électrique par les cavités cardiaques.
L’ECG au repos et la surveillance à long terme de l’ECG sont parmi les examens les plus courants en cardiologie. La surveillance ambulatoire à long terme de l’ECG, couramment connue sous le nom de Holter ECG, augmente les chances de détecter les anomalies responsables des symptômes des maladies cardiovasculaires, notamment celles dont les manifestations pathologiques ne surviennent qu’épisodiquement. Avec les progrès technologiques, notre capacité à enregistrer avec précision le rythme cardiaque s’est améliorée. Cardiomatics, un logiciel de pointe pour l’interprétation de l’ECG basé sur l’intelligence artificielle, représente une avancée majeure dans le diagnostic cardiologique, offrant aux médecins une vision rapide de la santé cardiaque grâce à la détection précise des anomalies et à des rapports complets. En comprenant les nuances des anomalies détectées par Cardiomatics et en interprétant les rapports détaillés, les professionnels de la santé peuvent intervenir rapidement pour prévenir les conséquences indésirables.
Interprétation des ondes et détection des anomalies :
En général, le cœur conduit l’électricité par une voie qui commence dans le nœud sinusal (SA), notre stimulateur cardiaque naturel, situé dans la paroi de l’atrium droit. L’impulsion électrique passe ensuite au nœud auriculo-ventriculaire (AV), dont le rôle est de ralentir la conduction de l’atrium aux ventricules juste assez longtemps pour permettre une contraction auriculaire. Cela permet aux oreillettes de remplir les ventricules et d’atteindre un volume d’éjection maximal. Ensuite, le courant passe à travers le faisceau de His, qui se divise en deux branches (LBB et RBB) et constitue la seule voie physiologique entre les oreillettes et les ventricules. Les branches gauche et droite se terminent par les fibres de Purkinje. Le système de Purkinje est composé de cellules situées juste sous l’endocarde. Ces cellules stimulent directement les cellules myocardiques et initient le cycle de dépolarisation ventriculaire.
Toute perturbation de ce flux peut affecter la capacité du cœur à fonctionner correctement, et les Holter ECG peuvent mesurer ces perturbations potentielles.
Sur une représentation schématique du rythme sinusal normal, l’onde P représente la dépolarisation auriculaire, le complexe QRS symbolise la dépolarisation ventriculaire et l’onde T montre la repolarisation ventriculaire.
Onde ECG
Cardiomatics propose une analyse complète des ECG à long terme, couvrant plus de 26 motifs de rythme cardiaque et d’arythmie, des statistiques horaires de charge d’arythmie, la variabilité du rythme cardiaque et bien plus encore. Vous trouverez ci-dessous un catalogue des événements ECG détectés par Cardiomatics.
Rythme sinusal – le rythme cardiaque normal est le rythme sinusal, généré par le stimulateur cardiaque physiologique, le nœud sinusal.
Tachycardie sinusale – un rythme sinusal supérieur à 100 bpm est une tachycardie sinusale. Chez les personnes en bonne santé, elle survient pendant un exercice physique ou de fortes émotions. Elle ne dépasse généralement pas 160 bpm.
Bradycardie sinusale – un rythme sinusal inférieur à 60 bpm est une bradycardie sinusale. Chez les personnes en bonne santé, elle survient pendant le sommeil, mais peut également être observée chez les athlètes. Elle ne descend généralement pas en dessous de 40-45 bpm.
Pause – un intervalle R-R prolongé représentant une interruption dans la dépolarisation ventriculaire. La durée minimale d’une pause est parametrée à 2000 ms chez Cardiomatics.
Battements ventriculaires – des contractions qui se produisent dans les ventricules. Une voie de dépolarisation perturbée conduit à des complexes QRS allongés (~ 120 ms) avec des morphologies variées.
Couplets ventriculaires – deux battements ventriculaires consécutifs.
Bigéminisme ventriculaire – chaque deuxième battement est un battement ventriculaire.
Trigéminisme ventriculaire – chaque troisième battement est un battement ventriculaire.
Salves ventriculaires – 3 à 7 battements ventriculaires consécutifs avec une fréquence > 100 bpm.
Tachycardie ventriculaire – plus de 7 battements consécutifs provenant des ventricules, avec une fréquence > 100 bpm.
Rythme idioventriculaire – 3 ou plus battements consécutifs provenant des ventricules avec une fréquence < 50 bpm.
Rythme idioventriculaire accéléré – 3 ou plus battements consécutifs provenant des ventricules avec une fréquence de 50-100 bpm.
Battements supraventriculaires – des battements prématurés originant au-dessus des ventricules (au-dessus du faisceau de His), généralement caractérisés par des complexes QRS étroits (< 110 ms) et une onde P modifiée.
Couplets supraventriculaires – deux battements supraventriculaires consécutifs.
Bigéminisme supraventriculaire – chaque deuxième battement est un battement supraventriculaire.
Trigéminisme supraventriculaire – chaque troisième battement est un battement supraventriculaire.
Salves supraventriculaires – 3 à 7 battements consécutifs supraventriculaires avec une fréquence > 100 bpm.
Tachycardie supraventriculaire – plus de 7 battements consécutifs supraventriculaires avec une fréquence > 100 bpm.
Rythme supraventriculaire (SVR) – plus de 3 battements supraventriculaires ne répondant pas aux critères de fibrillation auriculaire.
AFIB/AFL – épisodes de fibrillation auriculaire ou de flutter auriculaire.
Blocs AV – blocs auriculo-ventriculaires de deuxième et troisième degré.
Un électrocardiogramme anormal peut signifier de nombreuses choses. Parfois, il s’agit simplement d’une variation normale du rythme cardiaque qui n’affecte ni le bien-être, ni la santé. D’autres fois, un tracé irrégulier peut être une urgence médicale, telle qu’un infarctus du myocarde ou une arythmie dangereuse. Une analyse rapide et précise de l’ECG, comme celle offerte par Cardiomatics, devient alors d’autant plus cruciale pour permettre des décisions médicales éclairées en temps opportun.
À un moment où nous sommes inondés de données, nous avons particulièrement besoin d’outils pour identifier les informations pertinentes et accélérer l’analyse en automatisant le processus d’interprétation des tracés ECG, qui nécessitait traditionnellement un examen manuel par les professionnels de santé. Les algorithmes basés sur l’intelligence artificielle, comme Cardiomatics, peuvent traiter rapidement et efficacement de grandes quantités de données ECG, permettant aux professionnels de santé d’analyser plus de tracés en moins de temps. Cela assure également une analyse cohérente et standardisée en appliquant les mêmes critères à chaque ECG, ce qui minimise la variabilité entre différents professionnels de santé.
En général, l’intelligence artificielle accélère l’analyse de l’ECG en réduisant le travail manuel, en améliorant l’efficacité et en permettant la détection en temps opportun des anomalies cardiaques, ce qui améliore finalement les soins aux patients et les résultats du traitement.
Avec Cardiomatics, nous dévoilons les mystères du rythme cardiaque et nous rapprochons d’un avenir où les soins cardiaques seront personnalisés, proactifs et précis.